La ministre de l’Education nationale a annoncé une hausse de la rémunération des enseignants au cours des prochaines années en se donnant comme objectif de rattraper la rémunération moyenne des pays de l’OCDE.
VERS LE HAUT, think tank dédié aux jeunes et à l’éducation – salue cette ambition, qui figurait parmi les propositions de son rapport « Pas d’éducateur, pas d’éducation ! » sur la crise des vocations éducatives, publié le 10 mai dernier.
Il est évident que la question de la rémunération est aujourd’hui un frein, notamment en début de carrière. Or, la meilleure réforme éducative n’aura aucun impact si l’on n’attire pas et si l’on ne fidélise pas des femmes et des hommes compétents, formés et passionnés.
La hausse de la rémunération ne suffit cependant pas pour lutter contre la crise des vocations éducatives :
1. La hausse de la rémunération doit s’accompagner d’une transformation de l’évaluation des enseignants.
- Le système actuel d’évaluation des enseignants n’est pas satisfaisant. Il doit être revu en profondeur en faisant du chef d’établissement le premier responsable de l’évaluation, en lien avec des équipes de direction refondées.
- L’évolution de la rémunération est aujourd’hui trop liée à l’ancienneté. L’engagement individuel et collectif des équipes éducatives n’est pas assez valorisé ; la logique d’évaluation des résultats en fonction d’objectifs n’est pas assez développée.
2. Au-delà de la question de la rémunération et de l’évaluation, VERS LE HAUT propose de relever d’urgence 5 grands défis pour attirer les talents au service de l’éducation :
- Le défi du sens : Redonnons du sens à l’éducation et redisons clairement aux éducateurs et aux enseignants ce que la Nation attend d’eux
- La crise des vocations éducatives est d’abord liée à une crise de l’éducation.
- Lançons en 2017 un Grenelle de l’Education et clarifions les missions de l’enseignant (temps de service dans l’établissement…)
- La crise des vocations éducatives est d’abord liée à une crise de l’éducation.
- Le défi RH : Sortons de la gestion de masse et considérons les éducateurs comme des personnes impliquées dans des communautés éducatives, avec des perspectives d’évolution
- Arrêtons de considérer les enseignants comme des pions interchangeables !
- Faisons des établissements scolaires la clé de voute, en matière de recrutement, d’évaluation des enseignants…
- Arrêtons de considérer les enseignants comme des pions interchangeables !
- Le défi de la reconnaissance : Manifestons davantage notre reconnaissance à l’égard des éducateurs
- Faisons enfin émerger une parole positive sur les éducateurs !
- Hausse de la rémunération, développement de la « Fête des profs », renforcement du lien parents-profs… : « et si pendant 1 an, on arrêtait de critiquer les enseignants dans les repas de famille ? »
- Faisons enfin émerger une parole positive sur les éducateurs !
- Le défi de la formation : Proposons une formation complète à ceux qui se lancent dans l’éducation, tant sur le plan académique que sur le plan humain
- N’en restons pas à une approche technique, donnons-leur les clés pour devenir des références solides pour les jeunes.
- Diversification des parcours de recrutement et de formation, suppression du Capes et titularisation après expérience…
- N’en restons pas à une approche technique, donnons-leur les clés pour devenir des références solides pour les jeunes.
- Le défi du partage : Multiplions les réseaux de partage, d’entraide, de ressourcement, pour que nos éducateurs puissent grandir et s’éduquer sans cesse
- Un éducateur isolé est un éducateur en danger !
- Développement des réseaux de profs, formation au travail en équipe…
- Un éducateur isolé est un éducateur en danger !
Formation, recrutement, rémunération, reconversion… Le rapport « Pas d’éducateur, pas d’éducation » de VERS LE HAUT propose 43 idées et actions éducatives à partir d’expériences de terrain et de contributions d’experts, pour répondre à la « crise des vocations éducatives » et attirer des talents dans l’éducation.