En 2018, la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance du Ministère de l’Éducation nationale a sollicité les enseignants d’école élémentaire pour participer à l’Enquête Périodique sur l’Enseignement (EPODE), afin de mieux connaître leurs pratiques professionnelles.
Selon la DEPP, il ressort de cette étude “un large consensus sur la fonction éducative du métier d’enseignant”.
En effet, la fonction éducative du métier semble être au cœur des préoccupations des professeurs des écoles interrogés. Selon les résultats, les pratiques collaboratives à finalité éducative sont plus fréquentes que celles à finalité pédagogique ou impliquant les familles. Ainsi, 84 % des professeurs des écoles questionnés informent des tiers (médecin scolaire, équipe de cycle…) lorsqu’ils se retrouvent face à un élève présentant un comportement à risque pour lui ou pour autrui ; ils sont 79 % à chercher du soutien auprès de l’équipe éducative lorsqu’un élève tient des propos discriminatoires.
En revanche, seul 1 enseignant sur 3 accueille les parents hors temps de classe (portes ouvertes, expositions, etc.) pour présenter le travail réalisé par les élèves. Sur ce même point, l’étude soulève des disparités entre secteur privé, où cette pratique concerne un enseignant sur deux, et secteur public hors éducation prioritaire (24 % des enseignants).
9 enseignants sur 10 adaptent fréquemment leur pédagogie pour répondre aux difficultés d’un élève qui présenterait des signes de décrochage. La très grande majorité (99 %) trouvent cette pratique prioritaire mais seulement 67 % d’entre eux la considèrent facilement applicable.