Selon une note récente de la DEPP du ministère de l’Education nationale, au cours de l’année scolaire 2018-2019, 67 909 jeunes ayant des besoins éducatifs particuliers dans le domaine de l’apprentissage de la langue française (Français Langue Seconde – FLS) ont été scolarisés en école élémentaire, en collège ou en lycée. Ils sont 3 559 de plus qu’en 2017-2018.
À ces élèves allophones nouvellement arrivés et scolarisés s’ajoutent 2 035 jeunes pris en charge par les missions de lutte contre le jeune scolaire (MLDS) et 2 587 en attente d’une affectation. Près de huit allophones sur dix, nouvellement arrivés et scolarisés, sont déjà scolarisés avant leur arrivée en France et plus de neuf sur dix bénéficient d’un soutien linguistique, la plupart du temps dans les unités pédagogiques pour les élèves allophones arrivants.
Quel que soit le degré de scolarisation, les élèves allophones intègrent majoritairement une UPE2A (avec une inclusion dans les classes ordinaires) ou une UPE2A-NSA (unité d’accueil qui leur est strictement réservée).
On note des disparités territoriales dans les modes de prise en charge. Six départements scolarisent moins de 20 % d’élèves allophones dans un dispositif UPE2A (y compris UPE2A-NSA), tandis qu’à Paris, en Seine-Saint-Denis ou dans le Tarn, ils sont scolarisés en UPE2A à plus de 90 %.
Près de 7 allophones scolarisés sur 10 sont « à l’heure » en élémentaire, autrement dit, leur âge correspondent à l’âge théorique pour ce niveau de formation, tandis que 61 % sont « en retard » au collège.
Côté lycée, plus de la moitié sont inscrits dans une formation professionnelle du second degré, majoritairement en première année de CAP ou en seconde professionnelle (contre 29 % pour l’ensemble des lycéens).