VersLeHaut lance un nouveau format de publication : “Au tableau”. A travers une note courte, il s’agit de mettre en débat un point de vue et une proposition portés par une personnalité qualifiée ou un acteur éducatif…
Cette semaine, une proposition de Michel Wendling, Président de l’association Ateliers Amasco
Les vacances scolaires constituaient jusqu’ici la période qui creusait le plus les inégalités éducatives.Loin de l’école et de la plupart des dispositifs de soutien, les élèves évoluent très différemment, selon la situation socioculturelle de leur famille.
Les vacances d’été causent des pertes d’acquis estimées en moyenne à un mois d’apprentissage. Pour certains élèves les plus défavorisés ou parlant une autre langue à la maison, l’impact peut allerjusqu’à 3 à 4 mois s’agissant de la maîtrise du langage.
On peut dès lors se réjouir de la volonté de l’Education nationale d’investir davantage cette période,pour pallier le creusement des inégalités pendant le confinement. D’autant que, selon les chiffres du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, 3 millions d’enfants ne partent pas en vacances en temps normal.
Le concept de vacances apprenantes embrasse divers dispositifs. Le déploiement « d’accueils de loisirs studieux » labellisés est l’une de ces pistes, encouragée par le ministère de l’Education nationale et de la jeunesse, pour limiter les « dégâts éducatifs » liés au confinement. Pour bien remplir ces objectifs,5 « ingrédients » méritent particulièrement d’être pris en compte:
1- la qualité et la diversité de l’encadrement ;
2- la pédagogie personnalisée et adaptée à la période des vacances ;
3- l’implication des parents ;
4- la mixité sociale ;
5- l’inclusion, notamment d’enfants en situation de handicap.
L’été qui vient doit être l’occasion de proposer à un maximum d’enfants défavorisés des ateliers éducatifs, en reprenant autant que possible ces clés de réussite !