Un chantier à creuser par le nouveau Président
Contrairement à ses ex-concurrents et à son prédécesseur, Emmanuel Macron ne promettait pas durant la campagne de réduire ou d’augmenter sensiblement le nombre d’enseignants. Il s’engage en revanche à augmenter les salaires de certains enseignants.
A ceux qui seraient volontaires pour aller enseigner en zones REP+, il promet une prime annuelle de 3000 € nets. Et à ceux qui voudraient bien écourter leurs vacances pour assurer les stages de remise à niveau du CP au CM2 avant la rentrée, il s’engage à leur verser une rémunération ad-hoc.
Décryptage Vers Le Haut
- Les grandes réformes n’auront aucun impact si nous ne sommes pas capables de répondre à la crise des vocations éducatives et au malaise des enseignants. L’un des enjeux majeurs de la prochaine décennie est d’attirer, de former et de fidéliser les meilleurs talents au service de l’éducation, alors que près d’un quart des postes ne sont pas pourvus aux concours de l’enseignement
- 82,5% des enseignants sondés par l’UNSA-Education en 2017jugent que leur rémunération n’est pas « à la hauteur de leur qualification ». Il faudrait sortir du compromis salarial actuel qui ne satisfait plus personne.Le nouveau Président reverra-t-il l’organisation du travail des enseignants -pour mieux intégrer leurs missions, hors heures d’enseignement -en échange de meilleures rémunérations ?