Les élèves de 6e (soit 820 000 enfants dans plus de 7 000 établissements) ont été évalués en 2019, et pour la troisième année consécutive, sur support numérique, sur leurs niveaux de maîtrise en français et en mathématiques. Une note d’information de la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, livre les résultats de ces évaluations.
En français, 84 % ont une maîtrise de satisfaisante à très bonne. En mathématiques, 69 %. Résultats proches de deux de 2018. Les filles sont globalement meilleures que les garçons : en français (87,8 % contre 79,4 %) comme en mathématiques (69,6 % contre 68,3 %).
Les écarts entre académies sont importants, souvent expliqué par leurs spécificités sociales et les résultats des élèves « en retard » – ceux qui ont redoublé ; 7,2 % des élèves de 6e) sont bien inférieurs à ceux des élèves “à l’heure” : 37,2 points de différence en français, 43,3 points en mathématiques.
Les difficultés sont particulièrement fortes pour les élèves entrant en éducation prioritaire : écart d’environ 20 points en français et de 31 points en mathématiques dans le public.
On relève + 6 points en français et + 9 points en mathématiques pour les élèves du privé par rapport aux élèves du public (hors éducation prioritaire).
Les disparités correspondent la plupart du temps au profil social du collège : les établissements les plus favorisés connaissent des taux de 92,4 % en français et de 82,7 % en mathématiques alors que les moins favorisés révèlent respectivement des taux de 70 % et de 49,2 %.
Globalement, les difficultés sont plus présentes dans le Nord, le Sud-Est et en Outre-Mer ; et les résultats entre les évaluations de maîtrise et les scores obtenus aux épreuves nationales convergent.
Toutefois, les résultats sont parfois meilleurs que ceux qui étaient attendus. Preuve « que certaines académies parviennent à combiner efficacement performance et équité à l’entrée du collège » (Clermont-Ferrand, Poitiers…).