Alors que beaucoup de foyers expérimentent les défis du télétravail avec des enfants à la maison, une note de l’INSEE fait le point sur la situation des parents qui travaillent. En 2018, les femmes ayant des responsabilités familiales sont moins souvent en emploi (76 %) que celle qui n’en ont pas (84 %). La situation est inversée pour les hommes (91 % contre 82 %).
C’est particulièrement vrai pour les femmes ouvrières. Seules 54 % sont en emploi lorsqu’elles ont des responsabilités familiales (contre 74 % pour les autres). Les femmes cadres avec des responsabilités familiales, quant à elles, sont en emploi à 90 % (contre 94 %).
45 % des femmes en emploi et ayant des responsabilités familiales déclarent (deux fois plus que les hommes) que cette situation a un impact sur leur vie professionnelle : 27 % pour les ouvrières et 56 % pour les cadres. L’impact principal concerne le temps de travail : 41 % des femmes cadres ont réduit leur temps de travail ou aménagé leurs horaires, contre 18 % des ouvrières, 24 % des employées et 34 % des professions intermédiaires.
Hommes et femmes déclarent pratiquement à part égale la difficulté de concilier travail et responsabilités familiales. Parmi les difficultés citées : le temps (41 %), l’intensité du travail et la fatigue générée : 13 %… Le manque de compréhension de l’employeur ou des collègues apparaît peu (3 %).
Les cadres déclarent à 73 % des difficultés de conciliation (surtout du fait de la longueur de leurs journées de travail) contre 63 % pour les professions intermédiaires, 58 % pour les employés et 53 % pour les ouvriers.
Les salariés qui éprouvent ces difficultés sont deux fois plus nombreux à souhaiter changer d’emploi (14 %, contre 7 %) : ils sont à la recherche « de meilleures conditions de travail, d’un rythme plus adapté, ou encore la diminution du temps de transport », voire une meilleure ambiance au travail.
> Note Insee Première n° 1795 (Mars 2020)
