Alors que Parcoursup a remplacé le système Admission Post Bac, une étude de l’INSEE apporte un éclairage intéressant sur les limites de l’ancien système qui, pour les filières universitaires en tension (STAPS, droit, psychologie…), départageait les étudiants, non pas selon leur dossier, mais par tirage au sort.
L’enquête de l’INSEE a suivi le parcours après le bac des lycéens “perdants au tirage au sort” qui ne pouvaient pas s’inscrire dans la filière de leur choix – ils étaient 5 235 en 2013 et 16 612 en 2017 – et l’a comparé avec le parcours des “gagnants” qui pouvaient étudier dans la filière de leur 1er choix. Sans surprise, les étudiants favorisés par le sort ont 10% de chances de plus de s’inscrire dans le supérieur tandis que les perdants ont des parcours plus difficiles (davantage de redoublements et de réorientations). Cela était particulièrement vrai pour les recalés de la filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives), qui ne trouvent pas de filières “proches” dans le système universitaire.
Notons toutefois que les titulaires du bac pro qui gagnaient au tirage au sort avaient des chances de réussite inchangés par rapport aux “perdants” : seuls 6% arrivaient au niveau bac +3 au bout de 3 ans ! Inversement, les élèves ayant obtenu une mention Très bien au bac arrivaient à un bon parcours universitaire, même s’ils étaient recalés de la filière de leur choix par le tirage au sort.
A travers cette enquête, on perçoit toute l’importance des enjeux d’orientation au niveau du lycée et d’affectation des étudiants, pour réduire l’échec à l’Université.