Le 25 juin 2018, l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, rendait un rapport sur la qualité de l’air dans les écoles. Il utilisait l’indice ICONE, qui mesure la concentration de CO2 dans une salle, afin de donner un indice du confinement de l’air sur une échelle de 0 à 5. Et ce seraient ne donc pas moins de 41% des écoles qui auraient au moins une classe avec un indice supérieur ou égal à 4. Des chiffres inquiétants quand on sait qu’une trop grande concentration de CO2 et de polluants dans une salle va diminuer les capacités cognitives des élèves et perturber leur analyse des informations.
Beaucoup d’aspects neuroscientifiques prennent de l’importance dans l’école française d’aujourd’hui, mais malheureusement, le grand oublié reste l’aspect environnemental des salles de classe. Selon une étude d’Airparif de 2009, 125 écoles seraient construites à moins de 40 mètres d’un axe routier important ce qui représente 28 000 élèves. Pourtant les écoles situées aussi près d’un axe routier dépassent les normes de qualité de l’air. Dans toutes les salles de classe testées, on a retrouvé des particules fines et pour la presque totalité, elles sont au dessus des seuils de recommandation de l’OMS.
Il serait temps d’intégrer une meilleure ventilation à la réalisation et la rénovation de nos écoles pour le bien être des enfants. Et la qualité de l’air n’est pas le seul aspect de la construction qui n’est pas pris en compte : la puissance et la couleur de la lumière utilisée dans les salles de classe, la température ambiante… autant de facteurs négligés qui pourtant ont un impact bien réel. Bien utilisés, ces éléments pourraient améliorer la réussite scolaire de 16% selon une étude de l’université de Salford.
Il serait temps que ces critères rentrent systématiquement en compte lors de la création des écoles et de leur rénovation.