Le 16 août dernier, l’association américaine de psychologie a publié une étude (en anglais) sur l’évolution de la consommation des médias chez les jeunes américains âgés de 14 à 18 ans. Cette étude, inédite par sa durée et son ampleur, a été réalisée pendant 40 ans, auprès d’un échantillon représentatif d’un million d’enfants et d’adolescents.
L’objectif de cette enquête était triple :
- Définir le temps que les adolescents passent à consulter ces nouveaux médias
- Calculer l’évolution du temps passé par les jeunes devant les écrans depuis 40 ans
- Observer l’impact de ces évolutions sur le rapport entre les jeunes et les nouveaux médias
Des résultats jugés inquiétants
Selon les chercheurs, les résultats sont plutôt inquiétants. En effet, les conclusions viennent renforcer nos impressions : les jeunes passent de plus en plus de temps en ligne et de moins en moins de temps à consulter les médias dits « traditionnels ».
En moyenne, un jeune américain de 18 ans est connecté 6 heures par jour à internet (à jouer en ligne en particulier, à écrire des texto ou à naviguer les réseaux sociaux). 2h environ pour chacune de ces activités. C’est deux fois plus qu’il y a dix ans.
Pour les jeunes de 16 ans, l’augmentation de ce temps devant les écrans a même atteint les 75%.
Cette augmentation de l’utilisation des nouveaux médias a une conséquence : les jeunes ne lisent plus sur des supports physiques A 18 ans, ils ne sont plus que 16% à lire un livre (et 2% à lire un journal) chaque jour contre 60% il y a 30 ans.
Des résultats identiques selon l’origine sociale des jeunes
Quelle que soit l’origine sociale ou le sexe, la tendance est identique. Plus de livres, de journaux, ni même de télévision… S’il est possible de télécharger livres ou journaux en ligne, cette pratique n’est pas courante chez les jeunes.
A l’heure, où en France, on s’alarme de la propagation des Fake News, VERS LE HAUT s’interroge sur la capacité qu’auront les jeunes générations à déceler le vrai du faux, s’ils sont soumis au flux continu des réseaux sociaux et si on ne leur enseigne pas la valeur du temps long.
Dans cette perspective, VERS LE HAUT, a publié une note en mars 2018 « Contre les Fake News, l’éducation plus efficace que la censure » et avance 3 pistes de réflexion pour améliorer l’éducation des jeunes générations à l’information :
- La maitrise des fondamentaux et du langage
- Le développement de l’intériorité
- Une meilleure appréhension des médias, de la culture et du numérique
Un défi de taille pour les éducateurs !
