La situation professionnelle des jeunes s’aggrave dans le monde entier, selon le rapport annuel de l’Organisation internationale du Travail publié fin novembre.
Entre 1997 et 2017, la population mondiale de jeunes a progressé de 139 millions. Parallèlement, la population active de jeunes a diminué de 35 millions (passant de 21,7% en 1997 à 15,5% en 2017). Les jeunes très qualifiés ont plus de chances de trouver un emploi dans les pays riches, les moins qualifiés, dans les pays émergents et en développement. Mais ceux qui ont une qualification moyenne risquent fort de se retrouver sans emploi.
Selon l’étude “Quand l’école est finie” du Centre d’Études et de Recherches sur les Qualifications parue en octobre dernier, l’insertion professionnelle des jeunes en France, à l’issue de leur formation, reste difficile. En 2016, trois ans après la fin de leurs études, 71% avaient un emploi (70% d’entre eux avec un contrat à durée limitée), 22% étaient toujours au chômage ou inactifs (ce chiffre monte à 49% pour les jeunes n’ayant aucun diplôme) et 7% avaient repris des études ou suivaient une formation.
Le CEREQ confirme que le niveau social des parents a impact sur l’employabilité de leurs enfants . Dans les familles de cadres, seuls 5% des enfants sont non diplômés alors qu’ils sont 27% dans les familles d’ouvriers. Et pour les familles d’ouvriers, 40% des enfants ont un BEP ou un CAP contre 4% dans les familles de cadres.
Parmi les nombreux freins à l’emploi des jeunes, l’Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire (INJEP) signale, dans sa note du mois d’octobre, celui de la mobilité. « En 2016, un quart des jeunes a renoncé à un emploi et 21% à une formation en raison de difficultés de transport, et plus de la moitié a dû restreindre sa vie sociale et ses activités de loisirs faute de moyens de transport adaptés. »
À lire pour aller plus loin :
Rapport de l’Organisation Internationale du Travail (en anglais)
« GLOBAL EMPLOYMENT TRENDS FOR YOUTH 2017 »
Synthèse du rapport (en français)
Étude du CEREQ
Enquête de l’INJEP
« LES DIFFICULTES DE TRANSPORT :
UN FREIN A L’EMPLOI POUR UN QUART DES JEUNES »