A partir d’un panel de 35 000 élèves entrés au collège en 2007 et suivis par la Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance, les caractéristiques socio-culturelles des élèves ont été croisées avec leurs compétences socio-comportementales.
Parmi les enseignements de cette étude :
La motivation :
En 6e, la motivation varie peu selon l’origine sociale : 33,8% des élèves de familles très défavorisées et 39,1% des élèves dont l’établissement est en “éducation prioritaire” déclarent essayer de « bien faire au collège parce qu’ils apprennent des choses qui les intéressent ». C’est le cas de 31,8% des élèves de familles très favorisées et de 31,5% des collégiens du privé. Les filles sont plus motivées ; les élèves qui ont déjà redoublé le sont moins.
La motivation baisse de façon très nette entre le début et la fin du collège, selon le milieu social, le niveau de diplôme des parents, le secteur de scolarisation… En 3e, 26% des jeunes dont le responsable de famille est diplômé du supérieur déclarent essayer de « bien faire au collège parce qu’ils apprennent des choses qui les intéressent », contre 21% pour les jeunes dont les parents n’ont aucun diplôme.
L’anxiété scolaire :
Elle est plus forte parmi les élèves défavorisés et ceux qui sont en retard à l’entrée en 6e, et plus marquée chez les filles. On note une baisse de l’anxiété chez les garçons entre la 6e et la 3e.
Le sentiment d’efficacité personnelle :
Ce sentiment d’efficacité personnel est plus fort sur le plan scolaire et social pour les enfants issus de milieux favorisés.
En 6e, à la question « vous sentez-vous capable de participer à des discussions, des débats, en classe ? », 34 % des élèves dont le responsable de famille est diplômé du supérieur répondent « très bien, toujours (ou presque) » contre 26 % parmi ceux dont le parent responsable n’a aucun diplôme. Pour la question « vous sentez-vous capable de vous faire des copains et amis, et de les garder ? », ils sont 20 % parmi ceux dont les parents n’ont pas obtenu de diplôme à répondre “tout à fait”, contre 25% pour ceux dont les parents sont diplômés du supérieur.
A noter : entre la 6e et la 3e, le sentiment d’efficacité sur le plan social augmente davantage chez les jeunes dont les parents n’ont pas de diplôme.
La note d’information de la DEPP
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