La publication de l’étude annuelle de l’OCDE, « Regards sur l’éducation », s’accompagne cette année d’un rapport sur l’impact de l’épidémie. Ce dernier est estimé à une « perte de l’équivalent d’un tiers d’année de scolarité ».
En effet, à la fin du mois de juin, les écoles des pays de l’OCDE ont connu une fermeture d’une durée moyenne de 14 semaines. Au Danemark, en France, aux Pays-Bas ou en Norvège, ce sont les élèves de l’école primaire qui ont été les premiers à reprendre, quand des pays comme la Grèce et la Corée ont porté la priorité sur le lycée.
Dans un tel contexte, les compétences des élèves et des enseignants en matière de technologies de l’information et de la communication ont été « essentielles pour maintenir la continuité de l’enseignement alors que les écoles se tournaient vers l’apprentissage en ligne », rappelle l’OCDE.
La crise a révélé les « insuffisances » des systèmes éducatifs, avec de larges écarts suivant les pays. La France est partie avec « un handicap » « tant l’utilisation des outils numériques dans les apprentissages était loin d’être courante avant la crise sanitaire », note l’étude. En 2018, seuls 36 % des enseignants français déclaraient utiliser les nouvelles technologies en classe avec leurs élèves, contre 53 % en moyenne dans l’OCDE.