A partir des enquêtes Génération, depuis 1992, le CEREQ a publié une note sur l’insertion des apprentis. Selon cette synthèse, l’apprentissage permet “un accès à l’emploi plus rapide, lié à l’effet « contact avec l’entreprise », mais sensible à la conjoncture et différencié selon les niveaux de formation”.
Selon l’enquête Génération 2010, s’agissant des titulaires d’un CAP/BEP, la durée d’accès à un emploi significatif est de 11 mois pour les jeunes passés par la voie scolaire, et de 7,6 mois pour les jeunes passés par l’apprentissage. L’effet apprentissage joue plus fortement pour les jeunes les moins diplômés : pour les jeunes au niveau licence, l’écart pour la durée d’accès à l’emploi entre les apprentis et les autres n’est que d’un mois.
L’écart se réduit en période économique dégradée mais se creuse en période de reprise. Ce qui confirme le caractère “procyclique” de l’apprentissage.
S’agissant de la rémunération après 5 ans, il y a peu d’écart entre les jeunes de CAP/BEP, qu’ils soient passés par l’apprentissage ou la voie scolaire. En revanche, les ex-apprentis ont de meilleures rémunérations que les autres, s’agissant des diplômés du supérieur.
Conclusion des auteurs de la note : “Les bénéfices de l’apprentissage apparaissent pluriels et dépendants du niveau de qualification. Ils se traduisent par une vitesse accrue d’accès à l’emploi pour les plus bas niveaux, par une stabilité d’emploi confortée pour les niveaux intermédiaires et par un supplément de rémunération pour les plus hauts niveaux.”
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