La Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (Drees) du ministère des Affaires sociales a publié le 22 septembre l’édition 2020 de son analyse « Minima sociaux et prestations sociales – Ménages aux revenus modestes et redistribution ».
Sa fiche consacrée à la Garantie jeunes (GJ) révèle que, fin 2018, 83 200 personnes sont concernées, soit une augmentation de 11,7 % par rapport à l’année précédente. Les bénéficiaires représentent 1,1 % de la population âgée de 16 à 25 ans. Des disparités sont à noter en fonction des territoires : de 1 % en France métropolitaine (avec une part plus faible à Paris, dans l’Ain et les Yvelines) à 1,8 % en outre-mer, notamment en Martinique (3,8 %).
Les jeunes bénéficiaires sont “surreprésentés” dans les QPV (quartiers prioritaires de la politique de la ville) : 25 % des bénéficiaires habitent dans ces quartiers (9 % de l’ensemble de la population âgée de 16 à 25 ans) et ont généralement un plus faible niveau de formation : 34 % ont un niveau CAP-BEP, 25 % n’ont pas atteint ce niveau (respectivement 24 % et 5 % pour l’ensemble de la population âgée de 16 à 25 ans).
26 % des jeunes entrés en GJ en 2018 sont sortis avant la fin de la durée maximale possible de leur parcours d’accompagnement, en moyenne huit mois après leur entrée. Généralement suite à une exclusion pour non-respect des engagements (41 %), à un abandon (21 %), à un déménagement (12 %).