“Retour de l’autorité de l’instruction pour Marine Le Pen, différenciation territoriale appliquée aux établissements scolaires pour Emmanuel Macron… Telles sont les deux principales caractéristiques des programmes éducatifs des deux candidats à la présidentielle, d’après Nathanaël Mion, directeur scientifique de VersLeHaut, premier think tank dédié aux jeunes et à l’éducation.”
“Au-delà du travail que nous avons fait sur les programmes, nous avons proposé aux candidats de répondre à un questionnaire, pour affiner leur projet pour l’éducation et la jeunesse de façon plus large. Six d’entre eux nous ont répondu.
On perçoit dans les réponses de Marine Le Pen la nostalgie d’une école plus autoritaire, proche de celle qui a marqué l’imaginaire de la IIIe République, plus verticale, fondée sur l’apprentissage des fondamentaux (calcul, lecture, etc.) et fermée aux influences de l’extérieur.
Emmanuel Macron est plus sensible à l’idée de différenciation, il aime l’idée que les établissements scolaires puissent être libres d’expérimenter des dispositifs, comme l’école du futur annoncée pour Marseille et qui aura valeur de laboratoire. A l’Etat les objectifs, aux territoires les modalités d’action, semble-t-il proposer. Ceci dit, on peut trouver des points communs, notamment sur les savoirs fondamentaux, dont les deux candidats considèrent qu’ils sont essentiels.”
Retrouvez l’intégralité de l’entretien de Nathanaël Mion, dans la Gazette des communes