Le ministère de l’Éducation nationale a lancé un « Grenelle de l’Éducation » afin de mettre davantage les professeurs « au centre de la société ». Cette concertation, annoncée par le Gouvernement au mois d’août, prend une dimension supplémentaire après l’assassinat de Samuel Paty.
Censée durer trois mois, cette concertation doit notamment déboucher sur une augmentation des salaires des enseignants ou sur des mesures de protection supplémentaires.
« Aujourd’hui, il y a un sujet de protection des professeurs mais aussi de reconnaissance des professeurs. Cette question existait avant et nous devons lui apporter une réponse, c’est pourquoi nous travaillons depuis plusieurs mois avec les organisations syndicales », avait annoncé M. Blanquer lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat.
Le Grenelle de l’Éducation « repose sur des mots-clés, celui de la reconnaissance financière, la coopération, c’est-à-dire le travail en équipe, la modernisation et la protection », a détaillé le ministre.
Dix ateliers seront ainsi déployés pour plancher sur différents sujets tels que la revalorisation du salaire des enseignants, l’amélioration des formations initiales et continues ou la mise en place de ressources humaines de proximité pour accompagner les professeurs dans leur carrière. Le cinquième atelier, auquel participe VersLeHaut, est présidé par Boris Cyrulnik et porte sur la formation des enseignants.
Les travaux débutent en novembre et devraient durer jusqu’à fin décembre. Mi-janvier, les propositions seront remises au ministre. Celui-ci convoquera une conférence de clôture en février. Les propositions viendront alimenter la rédaction d’une loi de programmation pluriannuelle.