Le Centre national d’Enseignement à Distance (CNED) a joué un rôle majeur pour assurer la “continuité pédagogique” pendant le confinement avec sa plateforme “Ma classe à la maison”. Consultée par 1,9 million de familles et 500 000 enseignants, elle a permis d’organiser 11,5 millions de classes virtuelles.
Son directeur général, Michel Reverchon-Billot, auditionné le 23 septembre 2020 par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, note “que 30 années de numérique éducatif, avec des politiques parfois ambitieuses, n’ont pas totalement réussi à construire ou ancrer une solide culture du numérique à l’école”. Selon lui la crise sanitaire a entraîné une “accélération de l’utilisation des outils de communication” et non pas “une accélération du numérique éducatif”.
Parmi les “fragilités” ont été mises en évidence :
–une maîtrise approximative d’outils, même très simples, par les communautés enseignantes ;
– “beaucoup de difficultés à penser un autre modèle que celui dominant d’un maître, une classe, une discipline”.
Pour y faire face, le CNED propose :
– de mobiliser sur l’enjeu d'”équité territoriale” pour “ouvrir les cartes de formation des établissements en apportant des enseignements qui n’existent pas en présence, comme les langues à faible diffusion” ou des spécialités.
– la mise en principe de “territoire augmenté” pour “offrir une formation à distance au plus près des territoires, notamment au service des populations en reconversion” en leur évitant de se déplacer.
– la mise en place d’une “plateforme de remplacement d’enseignants” pour des courtes durées.
– la création d’une “plateforme dormante activable à la demande” pour fournir en 24 heures à tous les élèves des contenus organisés sous forme de parcours.