L’optimisme des jeunes se renforce mais jeunes et parents attendent un nouveau pacte éducatif.
Des jeunes de plus en plus optimistes : un effet Macron ?
78% des jeunes se disent optimistes quant à leur avenir (+4 points par rapport à 2016, +9 points par rapport à 2015).
Et 71% des moins de 26 ans déclarent que leur vie correspond à leurs attentes (+3 points par rapport à 2016).
Pourtant, malgré cet optimisme, les parents restent inquiets pour leurs enfants. 60% des parents d’enfants de moins de 26 ans pensent que leurs enfants auront une vie plus difficile que la leur. Ce pessimisme recule en moyenne (-6 points par rapport à 2016) mais est plus fort chez les parents les moins diplômés (71%).
Pour les jeunes les plus vulnérables, un optimisme en berne
54% des jeunes pensent que leurs perspectives de réussite seraient meilleures à l’étranger (proportion égale à celle de 2016).
Mais contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas uniquement les jeunes les mieux formés qui envisagent l’expatriation : les jeunes sans diplôme (67%) et les résidents de Zone Urbaine Sensible (68%, +14 points par rapport à la moyenne) pensent que leurs talents seraient mieux reconnus à l’étranger.
Et chez les jeunes au chômage, l’optimisme demeure nettement plus faible que chez les autres. Les jeunes au chômage ne sont que 42% à considérer que leur vie correspond à leurs attentes (-29 points par rapport à la moyenne).
Une confiance accrue dans l’école…
Le regain d’optimisme des jeunes et des parents concerne notamment la confiance dans l’école, qui remonte sur les différents indicateurs testés.
Par exemple, 70% des jeunes ont confiance dans le système éducatif pour assurer à tous l’acquisition des savoirs de base (+3 points par rapport à 2016).
… qui ne masque pas la volonté de changement pour l’éducation, notamment en impliquant davantage les entreprises
90% des parents et 86% des jeunes considèrent qu’il faut davantage associer la société civile à l’organisation du système éducatif.
Par exemple, 85% des parents et plus de 3 jeunes sur 4 sont favorables à l’organisation d’Etats généraux de l’éducation. Dans les mêmes proportions, jeunes et parents se disent favorables à l’écriture d’une Constitution éducative.
Lorsqu’on les interroge sur l’implication des différents acteurs dans le système éducatif, les jeunes et les parents désignent chacun en tête les entreprises parmi les acteurs qui ne sont pas assez impliqués.
61% des jeunes, 62% des parents et 74% des chefs d’entreprise le déclarent.
L’écart se creuse encore entre l’école, les jeunes et le monde du travail
Seulement 1 chef d’entreprise sur 5 considère que le l’enseignement est adapté aux réalités du monde du travail (-5 points par rapport à l’année dernière). Dans un contexte de regain de confiance, c’est l’un des rares indicateurs à baisser encore cette année.
Pourtant, la corrélation entre réussite scolaire et réussite professionnelle reste particulièrement élevée dans l’esprit des jeunes (71%) et des parents (80%).
A noter, 29% des chefs d’entreprises (+6 points par rapport à 2016) trouvent qu’il est plus risqué d’embaucher un jeune à un poste de responsabilité qu’un salarié plus âgé.
« Réduire l’écart entre les jeunes, l’école et le monde du travail est sans doute l’un des enjeux majeurs de la réforme de l’apprentissage qui vient d’être lancée »
conclut Marc Vannesson, délégué général de VERS LE HAUT.
Cette grande enquête a été menée auprès d’un panel représentatif de 1005 jeunes de moins de 26 ans, de 1005 parents d’enfants de moins de 26 ans et de 401 chefs d’entreprises. On les interroge sur leur confiance dans l’avenir, dans le système éducatif, dans le monde du travail et dans la société.
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