Le dernier rapport d’activité du Défenseur des droits détaille la nature des réclamations concernant les droits de l’enfant. Il souligne que 26 % des saisines de 2019 étaient en lien direct avec la protection de l’enfance ; 23 % concernaient l’éducation et la petite enfance. 17,2 % étaient relatives à la santé et au handicap et 13,1 % traitaient de la filiation ou d’autres sujets en rapport avec la justice familiale.
Si la répartition des dossiers en fonction de l’âge est plutôt équilibrée, le rapport soulève une différence notable concernant les auteurs des réclamations. Ce sont les mères qui ont davantage alerté l’autorité administrative indépendante au sujet des droits de l’enfant, elles représentent 30,4 % des réclamations (14,6 % proviennent des associations ; 13,5 % des pères).
Pour Geneviève Avenard, Défenseure des enfants, adjointe du Défenseur des droits, le droit de s’exprimer sur les sujets qui le concerne est certainement le droit fondamental de l’enfant qui est le moins bien respecté : les 2 000 enfants consultés « témoignent trop souvent d’un manque de considération de leur personne, de leurs avis et de leurs rêves par les adultes qui les entourent »