Une note de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Education compare les parcours des élèves entrés en 6ème en 1995 et en 2007. Les élèves quittent le secondaire de plus en plus diplômés : près de 90 % des élèves entrés en 6e en 2007 ont obtenu un CAP ou un baccalauréat. En 1995, 20 % des élèves sortaient sans diplôme (contre 11 % en 2007) : 78 % ont obtenu le bac (contre 64 % en 1995) et 16 % le CAP (contre 11 % en 1995). Les filles sont plus souvent bachelières (écart de 13 points en 1995 et de 10 points en 2007 entre les filles et les garçons).
Avec la forte diminution des redoublements, la durée de la scolarité est plus courte aujourd’hui (pour le bac pro, la durée moyenne est de 7,5 années en 2007, contre 8,8 années en 1995). Pour les bacs généraux et technologiques, 79 % l’ont obtenu en 7 ans (contre 57 % en 1995).
En 2007, 62 % des 3e ont intégré le second cycle général et technologique, contre 58 % en 1995. L’évolution est encore plus importante dans le professionnel : 27 % ont atteint la 1ère en 2007 (contre 14 % en 1995).
Toutes choses étant égales par ailleurs, le déterminant le plus fort de la réussite dans le secondaire reste le niveau acquis en 6ème. En 1995, 54 % des élèves du dernier décile (10 % les plus faibles) à l’entrée en 6ème sortaient du secondaire sans diplôme. Ils sont 35 % en 2007. En revanche, près d’1/3 ont obtenu leur bac (contre 14 % en 1995).
C’est pour les enfants d’ouvriers non qualifiés et d’employés de service que la part de ceux qui obtiennent des diplômes a le plus augmenté, pour tous les bacs (respectivement + 21 points et + 25 points). Près des 2/3 sortent avec un diplôme (contre 4/10 en 1995).
Toutefois les disparités sociales persistent. « Un enfant de cadre a 11 fois moins de risque de sortir sans diplôme qu’un enfant d’inactif ». 86 % des enfants d’enseignants et de cadres obtiennent un bac général et technologique contre 1/3 des enfants d’ouvriers non qualifiés et moins d’un enfant d’inactifs sur quatre ». Ces disparités sont d’ordre culturel et particulièrement liées aux diplômes obtenus par la mère : les enfants d’une mère diplômée du supérieur ont une probabilité de + 25 points d’être bacheliers général ou technologique.